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A propos de l’enfer

A propos de l’enfer

«L’enfer, vous y croyez?»

Voilà bien une question qui me reviens à chaque fois que je récite le crédo et m’enfonce dans une perplexité sans cesse renouvelée.
Est- il besoin d’être mort pour connaitre l’enfer ?

Il existe pourtant sur cette terre, hier avec les exterminations massives même en Europe…  Aujourd’hui les chrétiens d’Orient, du Burkina Faso, les Ouighours en Chine, les attentats à travers le monde, la misère vécue chaque jours par tant de personnes etc…
Mais Jésus, qu’est-il allé y faire, c’est bien le dernier endroit où l’on s’attend rencontrer Dieu.

– Le théologien Xavier-Léon Dufour disait: « La possibilité de l’enfer ma foi l’affirme, mon espérance la rejette pour moi, ma charité l’écarte pour qui que ce soit. »
– Le catéchisme de l’Eglise catholique le décrit comme: « un état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux (bienheureux: dans le cas présent: Saint et Saintes déjà dans le ciel .) »
–  Jean-Paul Sartre disait: « l’enfer c’est les autres » . Dernière phrase de sa pièce Huit clos, explication de l’auteur: « Je veux dire que si les rapports avec autrui sont tordus, viciés, alors l’autre ne peut être que l’enfer. Pourquoi ?. Parce que les autres sont, au fond, ce qu’il y a de plus important en nous-mêmes, pour notre propre connaissance de nous-mêmes.

Il y a surement une part de vérité dans ces affirmations, car tout se joue dans la relation. Relation à Dieu, aux autres. Être fermé aux autres, refuser toute relation, c’est surement cela l’enfer. Dire que Jésus est descendu aux enfers, c’est affirmer qu’il n’est pas de lieu si bas que le Christ n’y soit descendu pour sauver l’homme. Comment imaginer que ceux qui nous ont entouré, nos proches avec qui nous avons tant partagé subissent le châtiment éternel. Un enfer éternel serait un échec et un contresens à notre vie de chrétien.

« Le jugement de Dieu viendra, mais il s’effectuera par-delà notre distinction du bien et du mal. »

Il reste que l’enfer est conditionnel à la liberté de l’homme, à celle de Dieu. Et si cette liberté était un chemin vers la Miséricorde infinie ?
Fraternellement

Th

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