A propos du purgatoire
entre le ciel et l’enfer
Selon la tradition catholique , lieu (souvent représenté comme enflammé) où les baptisés, morts en état de grâce mais non entièrement purifiés par la pénitence des traces de leurs péchés, achèvent leur purification avant la vision béatifique.
Purgatoire, de «purger», un verbe qui fait partie de notre quotidien. Nous pouvons purger un radiateur, une chaudière, un circuit hydraulique. Il s’agit de vidanger, d’épurer, de jeter ce qui est mauvais…. Mais là il s’agit de nous purger de nos fautes selon le degré de celles-ci, épurer notre existence de tout ce qui l’entrave pour la rencontre ultime avec le Seigneur. «heureux les cœurs purs, ils verront Dieu» Mathieur,ch5 v8
Autrefois, on parlait du purgatoire comme un lieu de souffrance dans lequel on expiait nos fautes. Ce n’était pas l’enfer mais tout juste… (Tableau: les âmes du purgatoire accueillies par les anges au moment du jugement dernier de Giovani Boulanger et également si abondamment illustré dans les annales du catholicisme occidental de la fin du Moyen Âge à la première moitié du xxe )
Aujourd’hui, cette vision a évolué. Il paraît plus juste de dire qu’avant de paraître devant Dieu, l’homme a besoin d’une purification à la fois des péchés véniels qui affaiblissent la grâce divine sans la supprimer ainsi que des conséquences ou séquelles des péchés graves déjà pardonnés. Pourquoi? Parce que même si notre vie a été tournée vers Dieu, nous demeurons empêtrés dans notre égoïsme, notre orgueil, nos violences. Enfermés dans notre bulle nous ne savons pas ou que très peu entrer en relation « transparente » avec les autres, et donc avec Dieu. Le purgatoire, un moment d’humilité pour recevoir la conscience parfaite de ce que nous sommes.
Le purgatoire ne serait donc pas un lieu d’épreuves mais une porte d’accès vers le paradis, un passage obligé de purification pour approcher Dieu. Un sas que nous pouvons aborder sans crainte si notre cœur est pur (Luc Chapitre 15 retour du fis perdu, Oscar Schindler où même le plus infâme d’entre nous peut être pardonné)
Il est donc permis d’imaginer le purgatoire non pas comme une cour d’assise, une purge, mais comme un moment où Dieu nous surprendra par son amour inouï, sa miséricorde et où nous nous trouverons lavés de toutes les insuffisances de notre vie pécheresse.
«Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du ciel. L’Eglise appelle «Purgatoire» cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés» (Cardinal Ratzinger futur Benoît xvi) situé entre enfer et paradis.
Fraternellement Th
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